La Collection Crayoni
DOSSIER DE PRESSE
(...)Autre compagnie aux doigts de magicien, Roultabi a fait elle aussi vrombir les gradins avec “La collection Crayoni”, un comédien évoquant à lui seul toute une troupe circassienne, de celles, d’antan, qui sentaient bon la sciure de la piste et les numéros faits main, loin des machineries ultra huilées d’aujourd’hui à la Cirque du Soleil. Tiéro, héritier de la famille Crayoni, nous accueille par petits groupes dans les coulisses de son chapiteau. Aujourd’hui, le cirque a été vendu, la troupe dissoute, mais Tiéro veut rendre hommage une dernière fois à ce qui fut un monde fascinant. Avec une simplicité déroutante, comme gêné d’être là, devant nous, l’artiste rouvre pour nous son album photo, révèle ses petits trucs pour le trac, et peu à peu, se lance lui-même dans des numéros de cirque, sans avoir l’air d’y toucher mais avec une adresse soufflante, le tout sans s’arrêter d’évoquer ses souvenirs. Un tour de jonglerie aquatique et le voilà qui nous explique le principe de la force centrifuge, de belles figures au lasso et le voilà évoquant avec tendresse l’humour de sa Maman, un tour de magie (le plus ancien du monde paraît-il) et le voilà engagé dans les souvenirs de ces parades qui se déversaient dans la ville où la troupe s’installait. Même s’il est accompli avec maîtrise, le cirque n’est ici qu’un prétexte au théâtre. Sous les anecdotes percent une tendresse, nostalgique mais sans cliché, pour une période révolue, un monde que la télé et le marché du divertissement n’avait, à l’époque, pas encore éclipsé.(…) On passe tout simplement une heure de bonheur total, le sourire scotché aux lèvres, et l’envie que ça continue encore et encore.Catherine Makereel – Le soir - Le 23 août 2012.
Épinglé Cirque d’hier et Crayoni. Par ici, mesdames et messieurs ! Entrée côté loges. Directement dans le vif du souvenir, “La Collection Crayoni” met en piste l’histoire de cette famille de cirque qui, en 1972, dut tout arrêter. Devenu gardien des vestiges, balles, doubles fonds, cloches ou lassos, Tiéro, le circassien Thierry Craeye, dépoussière l’époque révolue. En plantant peu à peu le décor et la belle Rosy, sexy comme il se doit. Il y aura encore Pipo, El Magnifico, Bruno, à peine évoqué mais déporté dans les camps en 42, les gradins bourrés d’uniformes, l’ours Astra et cette poupée de Tiéro enfant, posée sur le côté, spectateur privilégié des splendeurs d’autrefois. Monocycle, magie, dressage, équilibre ou jonglage se succèdent alors, avec, au passage, quelques tranches de rires et d’assiettes cassées.(…) Les enfants sortent les yeux plein d’étoiles de “La Collection Crayoni”, une production Roultabi, encore une nouvelle pousse, très liée cependant à la Galafronie, coproductrice, ici. Didier de Neck a écrit le spectacle avec Thierry Craeye et l’a également mis en scène. (…)Laurence Bertels - La Libre Belgique - Le 24 août 2012.
La collection Crayoni. Nostalgie de la piste. Il est fini le cirque de la famille Crayoni. Tiéro, le survivant, joue maintenant le guide à travers les derniers accessoires, les souvenirs nostalgiques.Cet homme-là, qui vous accueille, c’est le dernier descendant de la famille Crayoni, célèbre grâce à son cirque itinérant. Tout a été dispersé maintenant. Restent quelques objets et une infinie nostalgie.Alors, cet-homme-là a décidé de mener ses visiteurs autour de la piste et de leur montrer ses souvenirs. Ce sont des affiches, des photos, des accessoires circassiens. Avant tout, c’est sa vie. C’est elle qu’il raconte. Et, se disant, il revit les tours qu’on lui a appris depuis son enfance. Assisté de Markof, le vieil instrumentiste, il égrène le passé.Il jongle, joue à l’illusionniste, à l’acrobate, au dompteur, au clown musicien… Tout un programme ressuscite. Il se démystifie un peu, notre homme-là, car il dévoile l’apprentissage hésitant, les astuces des tours de magie, la difficulté à devenir adroit de ses mains et maître de son corps, les accidents potentiels et les dangers permanents de rater un numéro.Cet homme-là s’avère imprégné de tendresse envers son existence d’autrefois, envers cette famille qui lui a tellement transmis. Il a aussi une pincée de rancoeur pour la télé qui tua le cirque à l’ancienne et pour les divertissements d’aujourd’hui plus sophistiqués mais moins proches de l’homme.Cet homme-là émeut. Il interprète son personnage comme s’il était cet enfant de la balle qui désire ardemment que le souvenir ne soit pas effacé, surtout celui de ce saltimbanque embarqué un beau jour par les nazis. Cet homme-là, il se nomme Tiéro. Nous fait rire beaucoup et un peu pleurer.Michel VOITURIER – Rue du Théâtre - Le 3 septembre 2012.
Inintéressant de faire venir les enfants au théâtre pour applaudir des numéros de cirque. Indispensable d’amener le plus de monde qui soit pour écouter Tiéro, enfant de la balle, expliquer pourquoi il est devenu conservateur des vestiges du cirque Crayoni. Pourquoi son père a été obligé de vendre chapiteau et accessoires. Pourquoi les animaux sont retournés au zoo.Tiéro ressuscite d’une manière touchante des performances à l’ancienne dont il dévoile les coulisses. Nous quittons bouleversés les gradins avec la nostalgie de la piste et le rappel de la shoah. Isabelle Spriet - Revue « Les Parents et l´École ».
La collection Crayoni - RoultabiAvant d’aller s’asseoir sur les gradins, Tiero nous présente quelques pièces de sa collection. Souvenirs de famille du cirque Crayoni. Tiero avait 12 ans lorsque le cirque a cessé ses activités en 1972 mais aujourd’hui, il est assez doué pour en ressusciter la mémoire. A travers les portraits de sa soeur Rosy, de son père Pipo, de l’oncle magicien, d’autres encore, c’est tout une soirée que Tiero anime pour nous avec l’aide de son frère. Non seulement les numéros sont réalisés, mais les figures des disparus sortent de l’ombre. L’étoile à six branches de Bruno, arrêté en 1942 et disparu dans un camp continue de briller parmi les nombreuses étoiles à 5 branches du cirque. OEuvre de divertissement, oeuvre de mémoire ; lumières dans les yeux, nostalgie dans le coeur.Ph. M. – Le ligueur (http://leligueur.citoyenparent.be).